La coordination du FPI en exil s'insurge contre les faux fuyants du pouvoir Ouattara!

Published on October 13 2014

Dans une déclaration LA COORDINATION FPI EN EXIL SUITE à l'article mensonger et tendancieux du quotidien pro-Ouattara « LE PATRIOTE » qui annonçait à sa une que des cadres FPI en exil préparerait un coup d’État.La coordination du FPI en exil par la plume de son porte -parole le docteur Assoa Adou dans une brillante analyse de la situation situe les responsabilités des différents acteurs ivoiriens et prend à témoin l'opinion nationale et internationale quand au dilatoire du pouvoir dictatorial installé par Nicolas Sarkozy à Abidjan.

Le 23 septembre 2014, le quotidien RDR « Le Patriote », croyant certainement livrer un scoop à ses lecteurs, barrait à sa une ce titre ronflant et à sensation : « Depuis le Ghana et malgré les appels au retour, les exilés pro-GBAGBO préparent un coup ». A la lecture de l’article y afférent, le « journaliste » Jean-Claude Coulibaly accuse de façon légère et calomnieuse, les ministres Assoa Adou, coordonnateur et porte-parole de la coordination FPI en exil, Koné Katinan Justin, porte-parole du Président Laurent Gbagbo, Koffi Koffi Lazare et un certain Sékré Kouakou de « comploter nuit et jour » et de « projeter une attaque armée contre la Côte d’Ivoire » et cela « en dépit de toutes les garanties données par le chef de l’Etat ».

Selon lui, les concernés auraient fait connaitre leur projet au Secrétaire général du NDC lors des obsèques de sa mère les 6 et 7 septembre dernier à Seikwa, son village natal dans la région du Brong Affo au Ghana. Toujours selon le « journaliste », « ils ont même cité le nom du colonel Alphonse Gouanou qui, selon eux, serait prêt à prendre le pouvoir après le coup d’Etat que préparent activement en ce moment des militaires en exil et leurs complices en Côte d’Ivoire ». L’enquêteur poursuit en écrivant : « nos sources précisent, toutefois, que les déstabilisateurs tapis au Ghana sont en étroit contact avec le ministre Lida Kouassi Moïse et Laurent Akoun, l’un des principaux animateurs des ultras au sein du comité central du FPI … ».

La coordination FPI en exil condamne et dénonce cet article mensonger et diffamatoire non seulement à l’endroit de ses membres mais aussi à l’égard d’une personnalité d’un pays ami, le Ghana, qui en dépit des menaces et pressions diverses a accepté d’offrir l’hospitalité et la sécurité à des milliers d’Ivoiriens de toutes conditions qui ont dû quitter la Côte d’ivoire pour échapper au régime ethno-génocidaire qui y a été installé par la France depuis le 11 avril 2011.

A travers cet article, le journal « Le patriote » espère mettre à mal la cohésion au sein du FPI après que ce parti ait surmonté de façon démocratique la crise récente qui l’a secoué et dans la résolution de laquelle, la Coordination FPI en exil a positivement joué sa partition dans la discrétion.

La Coordination FPI en exil tient ici à rappeler à « le Patriote » et au RDR dont il est le porte-voix ,qu’elle demeure fidèle à la ligne de son parti qui est et demeure « la transition pacifique à la démocratie ». C’est pourquoi, et cela de façon constante, elle n’a de cesse de proclamer son adhésion à la démocratie comme moyen de conquête et d’exercice du pouvoir d’Etat. Et c’est aussi pour cette raison qu’elle dénonce le régime Ouattara qui s’est construit à partir d’une rébellion armée et qui, finalement, a été installé au pouvoir par une armée étrangère, celle de la France, en marchant dans le sang de nombreux ivoiriens.

Notre combat est démocratique et pacifique et les actions que mènent nos membres visent les objectifs suivants :

  • la libération du Président Laurent Gbagbo et de tous les prisonniers politiques, civils et militaires, en vue de la réconciliation nationale;
  • la restauration de la démocratie et de la souveraineté de la Côte d’Ivoire.

Contrairement au RDR, les coups d’État et les rébellions ne sont pas nos spécialités comme l’avait déjà si bien diagnostiqué Soro Guillaume quand il affirmait en 2011 : «Après moi, personne d’autre ne réussira de coup d’État en Côte-d’Ivoire, c’est fini. Les coups d’État ici, c’est notre idée et les tricheurs ne réussiront pas. Ils n’ont ni le génie, ni les parrains, ni les moyens. Les coups d’État, c’est fini».

Concernant « les garanties données par Ouattara » et la rhétorique propagandiste sur ses « appels au retour », « sa main tendue » et tutti quanti, la Coordination FPI en exil tient à rappeler les faits ci-dessous qui démontrent à souhait que ce sont plutôt Laurent Gbagbo et le FPI qui ont le plus tendu la main à Ouattara et qu’en réponse, celui-ci leur a toujours opposé la violence.

  • En décembre 2010, alors qu’il a gagné les élections, Laurent Gbagbo a proposé le recomptage des voix pour résoudre pacifiquement le contentieux électoral né de la volonté d’Alassane Ouattara de ne pas reconnaitre sa défaite, celui-ci a fait appel à des mercenaires recrutés dans la sous-région et aux armées françaises et onusiennes pour une issue armée à ce contentieux.
  • Le 11 avril 2011, depuis l’Hôtel du Golf, le Président Laurent Gbagbo a appelé à des discussions en déclarant "je souhaite qu'on arrête les armes, qu'on entre dans la partie civile de la crise et qu'on la conclue rapidement pour que le pays reprenne". La réponse d’Alassane Ouattara et de ses parrains a été de le déporter à Korhogo puis ensuite à la Haye.
  • Le 16 avril 2011, Pascal Affi N’Guessan, Président du FPI, à son tour disait ceci : « La Côte d'Ivoire ne doit pas et ne peut pas mourir par la faute de ses propres fils. Ressaisissons-nous, dominons nos douleurs, apaisons nos cœurs, essuyons nos larmes et rassemblons-nous pour mettre fin aux souffrances de nos populations et donner une chance à la restauration et à la construction de notre pays. Il appartient aux Nouvelles Autorités de prendre toutes les dispositions pour mettre fin à l'insécurité, rétablir l'ordre républicain et l’État de droit, afin de permettre au pays de retrouver une vie normale, de permettre à toutes les personnes arrêtées, en particulier le Président Laurent GBAGBO, de retrouver la liberté pour prendre toute sa part dans la réconciliation nationale. A tous nos frères et sœurs qui ont soutenu, qui soutiennent et qui accompagnent le combat politique du Président Laurent GBAGBO, aux Patriotes de toutes les générations … où que vous soyez, quoi qu'on vous ait fait, quelque soit l'intensité de votre douleur, la gravité des frustrations et des préjudices subis, au nom de la paix, au nom de notre cher pays, la Côte d'Ivoire, Terre d'Espérance, arrêtons la guerre, mettons fin à toute forme de belligérance et de confrontations. Disposons nos cœurs à la Paix et à la Réconciliation Nationale pour que vive la Côte d'Ivoire, éternelle, une et indivisible. »
  • Le 21 avril 2011, alors qu’il s’apprêtait à lire une autre déclaration pour réitérer son appel au dialogue, il fut mis aux arrêts et déporté à Bouna où il passera 26 mois de détention faite d’humiliations et de brimades.
  • En septembre 2011, la direction intérimaire du FPI a demandé l’ouverture de négociations et soumis au pouvoir un mémorandum à cet effet. C’est seulement en janvier 2013, soit 16 mois plus tard, que les premières discussions vont timidement s’engager.
  • Le 6 octobre 2011, en visite au Ghana, Alassane Ouattara refusa la proposition à lui faite par feu le Président John Atta Mills d’accorder une audience aux cadres FPI exilés et lance plutôt un mandat d’arrêt contre le Dr Assoa Adou, coordonateur et porte parole du FPI en exil.
  • En août 2012, après avoir échoué un mois auparavant au Cameroun, le pouvoir d’Abidjan fait arrêter Koné Katinan au Ghana et exige son extradition avant de se voir débouter par la justice ghanéenne en septembre 2013 après prés d’un an de procès.
  • Le 22 mai 2014, à l’issue des discussions avec la direction FPI dans le cadre du dialogue politique, un communiqué final sanctionnant ces discussions a été produit et co-signé par le Ministre d’État Jeannot Ahoussou-Kouadio, pour le gouvernement, et Pascal Affi Nguessan, pour le FPI. Au point d) relatif aux exilés il est écrit noir sur blanc ce qui suit : « Le gouvernement a réitéré son appel au retour de tous les exilés et s’est à nouveau engagé à s’impliquer entièrement pour un retour sécurisé des exilés en effectuant les démarches auprès du Haut-Commissariat aux Réfugiés. Il s’est engagé à n’entreprendre aucune arrestation. S’agissant de ceux qui sont sous le coup de poursuites judiciaires, ils ne seront pas arrêtés à leur retour conformément aux engagements de son Excellence Monsieur le Président de La République». Mais, le 12 juin 2014, soit exactement 21 jours après ces « garanties », le même gouvernement déchire ce communiqué et renie ses engagements en faisant arrêter le ministre Ahoua Don Mello au Cameroun et demande son extradition vers la Côte d’Ivoire.
  • En visite récente chez son allié Henri Konan Bédié à Daoukro, Alassane Ouattara n’a pas hésité à rappeler aux dirigeants du FPI « qu’ils ne sont qu’en liberté provisoire ».

Des exemples de ce genre, preuves de la manifestation de la mauvaise foi, du double langage et des annonces à effet de communication du régime Ouattara, sont légion.

Au vu de tout ce qui précède, la Coordination FPI en exil demande au régime ivoirien d’abandonner sa politique de l’autruche dans laquelle il s’enferme pour ne pas voir que, les Ivoiriens souffrent, que la fracture sociale s’accentue de jour en jour, que la cohésion sociale et la réconciliation nationale sont en panne.

La Coordination FPI en exil appelle le pouvoir à engager, sans faux fuyant ni roublardise, un dialogue vrai et sincère avec le FPI en vue d’aborder les questions de fond que sont :

  • la libération du Président Laurent Gbagbo, de Simone Gbagbo, de Charles Blé Goudé et de tous les prisonniers politiques (civils et militaires),
  • le retour sécurisé des exilés,
  • la libération des biens confisqués (terres, plantations, maisons, comptes bancaires, etc.)
  • la réconciliation nationale
  • la restauration de la démocratie et de l’Etat de droit.

La coordination FPI en exil appelle les ivoiriens et ivoiriennes de toute tendance politique et de toute région à rejoindre le FPI dans le combat pacifique pour la réconciliation nationale

Fait à Accra, le 13 octobre 2014

Pour la Coordination FPI en exil

Le Coordonnateur et Porte-parole

Docteur Assoa Adou

Le ministre Assoa Adou

Le ministre Assoa Adou

Written by Clément Nadaud

Published on #politique nationale

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